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Un
prêtre pour notre temps
La figure de Vladimir
Ghika, Prince roumain, est attachante à plus d’un titre. Il est né à
Constantinople en 1873 ; il a vécu en France, spécialement à Paris mais
a beaucoup voyagé. L’époque est rude : il assiste à la dislocation des
empires, voit la naissance des Etats nationaux, connaît deux guerres
mondiales. Issu d’une famille qui régna sur la Moldavie, baptisé dans
l’Eglise orthodoxe, il devient catholique sans renier ses racines.
Longtemps laïc, c’est à 50 ans qu’il devient prêtre pour le diocèse de
Paris. Prêtre ou laïc, il a marqué l’entre-deux-guerres par son action
charitable, tant dans son pays qu’à Paris ou à Rome. Il a été proche
des grands comme des pauvres, rencontrant le monde de la pensée mais
aussi vivant dans une baraque à Villejuif près des prolétaires de la
banlieue rouge. Très attaché à la présence divine dans l’eucharistie, il
a promu les Congrès eucharistiques internationaux et parcouru le monde.
Sensible à la vie religieuse, il a implanté les Filles de la Charité en
Roumanie et le Carmel au Japon. Il a créé sa propre congrégation dont les
intuitions rejoignent celles des nouvelles communautés.
A la croisée des
mondes oriental et latin, Vladimir Ghika est un précurseur en œcuménisme.[…] Docteur
en théologie, sa spiritualité et son action lui permettent de développer
une théologie du besoin et la liturgie du prochain. Sa vie spirituelle
est centrée sur la présence du Christ rédempteur dans l’eucharistie ; la
puissance de la rédemption passe par le ministère du prêtre. Le don de
soi comme abandon confiant à la grâce lui fait concevoir le martyre
comme témoignage suprême d’amour. Il ira rejoindre son peuple au début
de la seconde Guerre mondiale, vivant avec lui, pendant quinze ans son
infortune […]. C’est à cette époque qu’il donne son plein. […] il est
jeté en prison à l’âge de 80 ans, à cause de sa foi catholique et de ses
œuvres missionnaires. C’est en 1954 qu’il meurt épuisé, sous le regard
admiratif et compatissant de ses compagnons de prison dans une oblation
silencieuse de sa vie. […].
(Mgr Philippe
Brizard, protonotaire apostolique, présentation du bienheureux Vladimir
Ghika à Notre-Dame de Paris, le 26 mai 2013, messe de l’Œuvre d’Orient)
Vladimir Ghika est né en 1873 à
Constantinople, d’une famille princière roumaine orthodoxe. Par ses études à
Toulouse, de 1878 à 1893, et ensuite à Paris et Rome, il acquiert une formation
humaine et spirituelle profonde. C’est à Toulouse qu’il découvre l’Eglise
catholique et, en 1902, à Rome, il y fait son entrée officielle. Il est un pont
entre l’Orient et l’Occident et œuvre toute sa vie pour l’unité des chrétiens.
En 1906 il introduit les
Filles de la Charité en Roumanie. Il se met au service des plus pauvres
et des blessés de la vie. Il pratique ce qu’il appelle la théologie du
besoin: tout besoin rencontré sur notre route est une visite de Dieu.
En France, à partir de 1919,
il prend part au renouveau intellectuel chrétien aux côtés de son ami Jacques
Maritain et de bien d’autres personnalités. Sur le plan diplomatique, il agit
pour le rétablissement des relations entre le Saint Siège et la France, ce qui
lui vaudra la Légion d’honneur.
En 1923, Vladimir Ghika est
ordonné prêtre pour le diocèse de Paris. Il pourra célébrer selon les rites
latin et byzantin.
Quelques années plus tard,
le Pape le nomme protonotaire apostolique et membre du comité directeur des
Congrès eucharistiques, ce qui lui vaudra de parcourir les cinq continents. En
France ou ailleurs son activité sacerdotale et apostolique n’a pas de limites.
Avec une infinie bonté et une disponibilité à tous les appels des âmes, il
obtient de nombreuses conversions, tout au long de sa vie.
Se trouvant en Roumanie en
1939, il choisit d’y rester et se dépense sans compter au milieu de ses
compatriotes, vivant avec eux les violences de la guerre et ensuite
l’installation du communisme. Il est arrêté (1952) et condamné, avec tant
d’autres victimes de la persécution religieuse. Tout le temps de son
emprisonnement, malgré les privations, les mauvais traitements et les tortures,
il est parmi ses codétenus un témoin de la douceur évangélique et un modèle
d’inflexibilité dans son affirmation de la foi au Christ.
Le 16 mai 1954, après vingt
ans d’une vie de laïc missionnaire et trente ans de sacerdoce, il donne sa vie
en martyr de la foi, dans une prison près de Bucarest.
Vladimir Ghika a été
béatifié en 2013, il est fêté le 16 mai.

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Jubilé du Bienheureux
Vladimir Ghika
du 7 au 16 mai 2023
Célébrations, vénération, conférences

"Une vie au service de Dieu
et du prochain"
Réalisation Maria Sander
ABVG production, 2013
Michel
Wattremez wattremez.com a réalisé bénévolement la maquette de ce site
vladimirghika.fr en novembre-décembre 2018 et l'a finalisé le 25
décembre 2018 en hommage au bienheureux Vladimir Ghika
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